Les eaux de baignade se troublent encore en Pays d’Iroise

Qui pollue la plage de Landunvez : 100 oiseaux, 1500 humains ou 26000 cochons cachés dans les usines ?

Les eaux de baignade se troublent encore aux Pays d’Iroise ou « Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt. » Confucius

Vous avez pu suivre, au mois de juillet, le feuilleton « Baignade en eaux troubles » dans lequel nous avons montré que les élus ont tiré de leur chapeau toute une gamme de causes, pour tenter d’expliquer la pollution des eaux de baignade. Évitant d’examiner celle qui se cache dans des bâtiments du bassin versant de la plage.

Et, bien, apparemment il leur reste encore quelques cartes à tirer : après les assainissements, les chiens, les vaches…il reste : les chevaux et surtout …… LES GOËLANDS !

Il fallait y penser : 500 goëlands maximum, 26 000 porcs habitent Landunvez. Vous devinerez qui pollue le plus ? Réponse ici :

https://www.letelegramme.fr/finistere/landunvez/a-landunvez-le-siege-des-oiseaux-marins-a-l-origine-de-l-interdiction-de-baignade-plage-du-chateau-10-08-2022-13144449.php

Vous pouvez vous asseoir sur une plage polluée face à la mer. Vous observez cette plage et vous verrez quelques dizaines d’oiseaux marins. Vous pouvez tirer le raisonnement suivant : La plage est polluée. Les oiseaux et les humains sont sur la plage donc les oiseaux et les humains polluent la plage.

Avec ce raisonnement, toutes les plages sur lesquelles on observe des oiseaux et des humains seraient polluées, ce qui n’est pas le cas, fort heureusement ! Si le marqueur est présent alors qu’il n’y a pas de pollution, c’est que le marqueur n’est pas pertinent. C’est ce que l’on appelle scientifiquement, un faux positif.

Le problème ci-dessus c’est que l’observateur est myope : il voit les 100 oiseaux et 50 baigneurs qui sont près, oubliant qu’il tourne le dos aux 26 000 autres habitants parqués dans des bâtiments un peu plus loin. L’observateur regarde le doigt, pas la lune. Et l’élu alors ?

Si les excréments des 26 000 habitants d’Avel Vor sont déversés mais que les marqueurs ne détectent pas leur présence, c’est que le marqueur n’est pas pertinent. C’est ce que l’on appelle scientifiquement un faux négatif.

Il y a des oiseaux et des humains sur toutes les plages l’été, elles n’en sont pas toutes pour autant polluées.

Il y a au moins 26 000 habitants non humains à Landunvez. Une partie de leurs excréments sont déversés dans le bassin versant de la plage du château, sans traitement par assainissement collectif, c’est un fait. Si le marqueur ne perçoit pas leur présence, il faut changer de marqueur.

En analysant l’ADN des bactéries, on peut, comme les test PCR nous l’ont montré avec le COVID, détecter à quelle espèce appartient l’ADN. Mais, pour cela, il faut que l’ADN soit en bon état et n’ait pas pu se dégrader. L’ADN d’une espèce présente reste un petit moment dans le milieu, il ne reste pas éternellement.

Si les prélèvements dans le ruisseau sont réalisés à un moment où on n’épand pas, alors il n’y aura pas de marqueur. Peut-on conclure pour autant que les 26 000 habitants non humains de Landunvez ne défèquent jamais?

La municipalité de Landunvez tient a montrer que ces 26 000 habitants sont très propres, archi propres et que leur lessive lave plus blanc que blanc.
Ces élus ont peur de perdre les voix de ces 26000 électeurs en 2026 ? C’est effectivement au moins10 fois plus que leurs électeurs humains.

Vous imaginez quelle peut être la concentration de quelques dizaines de fientes d’oiseaux diluée dans des milliers de m3 d’eau de mer en comparaison à celle de 26 000 porcs ; sachant qu’au niveau bactéries, 1 porc équivaut à 30 humains et que leurs excréments ne sont pas assinis comme les nôtres ? On aurait donc l’équivalent en bactéries des excréments de 780 000 humains à Landunvez et aucun marqueur ne détecterait cette présence.

La recherche à partir des marqueurs choisis, qui semble-t-il, ne sont pas pertinents (faux négatifs, faux positifs) coûte très cher. Nous apprenons qu’elle est financé par les contribuables de la communauté de communes.

Merci à vous tous de contribuer ainsi à cette « recherche scientifique » dont les conclusions sont tirées par des élus qui ont un pied dans le système industriel de l’élevage !

Pour ceux qui n’ont pas suivi l’enquête de Splann, voici un résumé en images :

https://www.facebook.com/105423878095369/posts/464747038829716/

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