Bretons : ne donnons pas notre langue au chat !
Soutenons l’enseignement de notre langue régionale !
Dans les écoles d’après-guerre, il était complètement interdit de parler breton. Plusieurs générations de bretons se sont détachés de leur langue d’origine : ils étaient montrés du doigt ou on leur tapait sur sur les doigts quand ils parlaient breton. Or, la langue est le premier support de la culture et de la transmission du patrimoine. Au travers de la langue, c’est aussi une manière de vivre et d’appréhender le monde qu’on transmet.
En imposant le français comme langue unique, des aïleuls ont été privés de leur rôle de transmetteur des savoirs qu’ils possédaient. Ainsi, de nombreux bretons, coupés de leurs racines, sont devenus des exilés chez eux.
Face à cette démarche hégémonique et dans le cadre d’une société devenue presque exclusivement francophone, les écoles Diwan ont proposé et proposent un enseignement immersif en breton pour permettre la transmission de la langue et du patrimoine. Ces écoles sont des lieux où la langue et la culture bretonne se vivent pleinement. Sans le réseau Diwan, où en seraient aujourd’hui notre langue et notre culture ?
Au travers d’un dispositif qui s’appelle EMILE, l’éducation nationale valorise et cherche à développer, un enseignement de plus en plus immersif en langue étrangère. L’objectif est que la langue vivante devienne un outil de communication à l’école.
Voici un extrait du guide sur ce dispositif, p 35 :
«La langue vivante étrangère comme outil de communication à l’école. Dans tous les espaces de l’école, la langue cible peut devenir progressivement langue de communication : salles de classe, bien sûr, mais aussi cour, couloirs, cantine… Ainsi, les élèves prennent progressivement l’habitude d’interagir avec les adultes en langue vivante étrangère, celle-ci devenant alors langue de communication dans l’école. »
Ainsi, l’éducation nationale cherche à développer pour les langues étrangères ce que les écoles Diwan réussissent déjà à faire pour notre langue régionale. Dès lors, comment le ministre de l’Éducation Nationale peut-il d’un côté chercher à développer un enseignement de type immersif et de l’autre orchestrer le rejet d’un enseignement immersif réussi ? S’agit-il de faire de la langue de bois une langue vivante ?
Commentaires récents