Eau = chère ou polluée ?

Quelle eau voulez-vous boire : chère ou polluée ? 

On en est là, partout en Bretagne : l’eau « potable » n’est plus potable.

Elle contient des résidus de pesticides (métabolites) à des doses supérieures aux seuils
de qualité définis par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES).
Or les collectivités doivent faire un choix : vendre de l’eau « pesticidée » ou la traiter (et
donc, la vendre plus chère). Une décision politique qui aura un impact sur votre santé et
celle de vos enfants.

Si l’eau que vous buvez est chère à votre santé, lisez la suite.

Comment en est-on arrivé là ?
L’eau que l’on boit est issue de l’eau de nos rivières, c’est ce qu’on appelle les eaux
brutes. Pour obtenir de l’eau potable, il faut donc rechercher une bonne qualité de ces
eaux brutes.
Et depuis des dizaines d’années, les élus en charge de la gestion de l’eau font le choix
d’ajouter des traitements pour assainir l’eau du robinet plutôt que de prendre des
mesures préventives qui auraient permis d’améliorer la qualité des eaux brutes.

Or on peut obtenir une eau de bonne qualité :

• en empêchant tout traitement (nitrates, pesticides) sur les terres entourant les
  captages, appelées communément “périmètres de captage” ;
• en mettant du bocage sur ces terres.
  

C’est efficace et très économique : ainsi on peut avoir une eau, ni chère, ni polluée

En Pays d’Iroise

• on ne protège pas les terres des captages,
• on détourne des subventions européennes de création de bocage pour réaliser ici une
  piste cyclable, là une route, ou encore agrandir une zone d’épandage (voir dossier en fin
  de publication).
  

Un problème de gouvernance
Plusieurs élus à la gouvernance de l’eau (vice-président de l’eau et l’assainissement et
vice-président du syndicat du Bas-Léon par exemple) étaient et sont également associés
ou salariés d’une grande coopérative porcine.

Sont-ils en mesure de prendre des mesures préventives ?
En tout cas, ils ne l’ont pas fait.

À Douarnenez, on choisit l’eau nettoyée, plus chère
À Douarnenez Communauté, les élus ont choisi d’augmenter les tarifs de l’eau de 11,5 %
afin :

• d’une part, de protéger un captage,
• de l’autre de traiter l’eau en parallèle.
  Ils ont donc choisi de protéger en partie la santé des habitants au détriment du prix :
  https://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/comment-pesticides-et-nitrates-font-gonfl
  er-la-facture-d-eau-en-pays-de-douarnenez-22-03-2022-12955869.php
  

Mais là encore le problème n’est toujours pas traité “à la source”, à savoir à partir des
zones d’épandage.

En Pays d’Iroise on choisit l’eau chère et polluée
A Pays d’Iroise Communauté, le choix est différent.
Les élus chargés de la gestion de l’eau ont choisi de continuer à nous vendre de l’eau
polluée.

Ils ont effectué une demande de dérogation pour ne pas appliquer la norme de
l’ANSES. Une dérogation qui pourra durer entre 3 et 6 ans.
Ainsi, à la question : « Voulez-vous de l’eau chère ou polluée ? », ils ont choisi pour nous :
« les deux mon capitaine. »

Eau douce, mais facture salée !
D’abord, on nous vend de l’eau polluée, avec l’intention de continuer pendant encore 3 ou
6 ans.
Ensuite, à l’issue de la dérogation, on nous vendra de l’eau chère, très chère.

Reculer pour mieux sauter ….. dans une eau à la facture bien salée !

Lettre d’accompagnement adressée au Préfet :
Citoyens d’Iroise a écrit au préfet pour lui demander d’annuler cette demande de
dérogation.
https://drive.google.com/file/d/12BXtYDfNJeEoCeTVa_klDqgf303oJ_fj/view?usp=sharing

Dossier complet envoyé au Préfet :
Vous trouverez dans ce dossier, des éléments sur :

• la demande de dérogation pour nous vendre de l’eau « pesticidée »
• l’utilisation des fonds européens destinés à la reconquête de la qualité de l’eau pour
  réaliser une piste cyclable et étendre une zone d’épandage
• l’inaction de nos élus pour protéger un captage.
  https://drive.google.com/file/d/1PrAXnSH7t5gghssqUlTUH28v3b-vyfrE/view?usp=sharing